Historique
Il existe dans les grottes de Niaux, près de Tarascon-sur-Ariège, plusieurs peintures magdaléniennes représentant des têtes ou des corps entiers de chevaux dont la taille, le profil du crâne et jusqu'à la barbe de l'auge, rappellent de manière saisissante les traits spécifiques de la race de Mérens. Rien n'interdit d'y voir la "galerie des ancêtres" du cheval ariégeois.Cheval de Mérens
Animal sauvage et de climat froid, le cheval de Niaux aurait réagi au réchauffement de température à la fin du quaternaire en se réfugiant en haute montagne, puis à la domestication, à partir du néolithique ou de l'âge du bronze, en évoluant vers le type de Mérens.
L'isolement quasi total dans lequel le troupeau aurait vécu pendant plusieurs millénaires expliquerait la remarquable homogénéité du cheptel actuel.
Cinq mois par an, de mai à octobre, le cheval de Mérens retrouve sur les pâturages d'estive de Pariège, les conditions de vie de la harde originelle. Sans autre gardien que l'étalon, sans autre clôture que les sommets de la frontière Andoranne, il se grise d'herbe verte et de liberté. Mais il côtoie aussi le précipice, le torrent en cru, il subit les intempéries. Les accidents mortels auxquels sont particulièrement exposés les poulains de l'année justifient chaque été le dicton local "comme le troupeau mange la montagne, la montagne mange le troupeau".
Du moins, ne peut-on imaginer meilleure initiation ni meilleure sélection que ce long séjour annuel à 2000 m d'altitude. Quand il quitte l'estive, chassé par les premières neiges, le Cheval de Mérens n'a pas seulement acquis les réserves qui lui permettront de supporter les longs mois d'hiver qui l'attendent dans les vallées, il possède aussi l'endurance et la sûreté de pied qui sont les qualités les plus appréciées de la race.
Mélange savamment dosé de force et d'élégance, le Mérens est de nos jours partout en France mais aussi outre-mer.
L'Ile-de-la-Réunion, le Sénégal ont fait appel à lui. Il a été également exporté en Hollande, Italie, Tunisie.